mercredi 28 mars 2012

La maison en petits cubes

Ce récit poétique est tiré d'un court métrage japonais réalisé en 2008 et primé au festival d'animation d'Annecy. Il raconte l'histoire d'un vieil homme solitaire qui vit dans une maison sur l'eau. Mais un jour l'eau monte et pour ne pas être enseveli, le vieux monsieur doit construire une nouvelle maison sur la sienne comme il l'avait déjà fait de nombreuses fois par le passé à chaque fois que le niveau de la mer montait et menaçait d'engloutir son domicile. Soudain ses outils tombent au fond de l'eau, il s'équipe en homme grenouille et plonge pour aller les récupérer. Sa descente au fond de la mer se transforme en évocation de souvenirs car chaque maison est bâtie sur un cube, lui-même posé sur un autre et tous représentent les moments de sa vie passée, de la mort de sa femme à la naissance de leur premier enfant.
Le récit qui accompagne l'album est rempli de poésie et emprunt de nostalgie. Chaque page évoque une période de sa vie disparue et au regret se mêle le bonheur d'évoquer des moments heureux du passé.



Le dessin à l'aquarelle nous donne de très beaux paysages de la mer et des fonds marins et fait ressortir les pages qui évoquent des périodes disparues ; les couleurs plus chaudes ressuscitent un passé heureux grâce à de superbes scènes qui ressortent sur les couleurs bleus-vertes de la mer.



Pour adapter en album le court-métrage, le dessinateur a du se livrer à des changements dans le récit. Par exemple, comme l'explique Kunio Kato, le grand-père perd sa pipe ; dans l'album, il fallait être plus explicite d'où le recours aux outils.



La maison en petits cubes
de Kenya Hirata (texte)
et Kunio Kâto (illustration)
Editions nobi nobi

2 commentaires:

  1. Un de mes derniers coups de coeur en album, le court métrage est splendide. J'ai eu la chance de rencontrer Kuniô Kato au salon du livre, il es charmant. En règle générale, j'aime beaucoup les albums de nobi nobi ! je vous conseille aussi 1000 vents 1000 violoncelles sur la catastrophe de Kobé et les aventures de Tamago qui me font beaucoup rire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Micky, c'est ton enthousiasme pour cet album qui m'avait donné envie de le lire ; Nobi nobi est un éditeur que je découvrais avec cet album. Je vais suivre ton conseil pour 1000 vents 1000 violoncelles dont le titre, assez poétique, me semble assez prometteur.

      Supprimer