Je veux un cocodrile

Cet album très drôle s'adresse spécifiquement aux enfants en plein apprentissage de la parole. En effet notre petit héros a bien du mal à se faire comprendre. 

Mais si la prononciation n'était pas le problème principal de ce petit garçon ?
A son âge (il doit avoir approximativement deux ans), il est essentiel de commencer à leur inculquer des notions de savoir-vivre et cet album le fait très bien. Eh oui, quand on veut quelque chose, il ne faut pas dire "je veux" mais il est préférable d'utiliser un petit mot magique.

Les petits aimeront également le défilé d'animaux au fil des pages. On y voit une girafe, un panda, une poule et... on guette le crocodile.

Cet album est essentiel pour apprendre à nos petits monstres à utiliser les mots magiques. Pour compléter cette initiation à la politesse, on peut leur proposer des aventures pédagogiques vécues par leurs héros préférés ; j'ai sélectionné T'choupi, Anatole et Capucine dont les histoires très simples conviendront aux plus jeunes pas encore scolarisés.

T'choupi est très poli
de Thierry Courtin
Editions Nathan.

Anatole et les petits mots polis
de Deborah Pinto
Editions Milan

Le petit mot magique
d'Edouard Manceau
Editions Milan

Puis pour approfondir le sujet, on pourra leur proposer quelques documentaires comme la Politesse de "l'imagerie des tout-petits", collection "bien pas bien" qui explique de manière très claire et toute simple ce qu'on peut ou ne peut pas faire et la Politesse chez Larousse dans la collection "Baby encyclopédie" pour les plus grands.

La politesse
de Nathalie Bélineau et Emilie Beaumont
collection bien pas bien
Edition Fleurus

la Politesse
de Vaerie Guidoux
Edition Larousse

Dès 18 mois

Je veux un cocodrile

de Laure Mouloubou

Editions Amaterra.

Les Penderwick et compagnie, tome 2, La rentrée de quatre filles, d'un papa célibataire adoré et de deux amoureuses.

Après avoir succombé un été à la lecture des aventures de la famille Penderwick, l'été de quatre sœurs, de deux lapins et d'un garçon très intéressant, je ne pouvais que craquer pour la rentrée de quatre filles, d'un papa célibataire adoré et de deux amoureuses qui est le deuxième tome traduit en français de la saga de Jeanne Birdsall.

J'ai tout de suite aimé le ton de l'auteur. On y retrouve le style de nos lectures d'enfance. J'ai immédiatement pensé à Rose et le clan des Campbell de Louisa May Alcott et aux Quatre Filles du Docteur March du même auteur.

Chez les Penderwick, il y a en effet quatre sœurs très différentes les unes des autres. Linotte, la plus jeune, aime les lapins et adore son chien Crapule. Jeanne rêve d'être écrivain plus tard et invente déjà des histoires. Skye aime se réfugier sur le toit pour observer les étoiles et Rosalind, l'ainée, se remet doucement de son premier chagrin d'amour de l'été dernier.

C'est lors de cette rentrée à Gardam Street, la rue où demeure la famille, que Rosalind entend leur tante et leur père parler de trouver une nouvelle épouse à ce dernier, leur mère ayant laissé une lettre à ce sujet avant sa mort il y a quatre ans. Stupéfaites, les quatre filles organisent  aussitôt une RSP (réunion des sœurs Penderwick) n'ayant pas du tout envie de se retrouver avec une belle-mère. Elles inventent au fil du roman les plans les plus farfelus pour faire échouer ce projet jusqu'à ce que leur père leur parle de Marianne, une jeune femme qu'il vient de rencontrer.

Les sœurs mènent l’enquête. Pendant ce temps, les menus soucis de la vie de tous les jours se succèdent. Une nouvelle famille s'installe dans la rue : Iantha, une astrophysicienne,  et son fils Ben, un bout de chou qui ne sait dire que "coin coin" et qui devient le compagnon favori de Linotte.

On ne s'ennuie pas avec cette famille Penderwick et les inventions toutes plus farfelues des uns et des autres. Les personnages sont attachants. Un troisième tome est déjà sorti : The Penderwick at Point Mouette en 2011 et j'attends avec impatience la traduction française.




 

Les Penderwick ont été édités dans le monde entier. Voici la couverture de la version hongroise








Cette lecture a été chroniquée dans le cadre du challenge "la famille dans tous ses états" dans la catégorie "Frère/Soeur" organisé par le blog le bruit des livres.





Dès 9 ans, bons lecteurs.

Les Penderwick et compagnie, La Rentrée de quatre filles, d'un papa célibataire adoré et de deux amoureuses

de Jeanne Birdsall

Editions Pocket Jeunesse.

Le Muret

Si vous connaissez Petit Poilu, un petit héros de la collection Puceron des éditions Dupuis, vous aurez du mal à réaliser que Le Muret est réalisé par le même duo d'auteurs.

L'histoire de Rosie s'apparente en effet au roman graphique et s'adresse plutôt à un public adolescent. L'héroïne, Rosie, est une jeune fille de 13 ans à peine sortie de l'enfance, obligée de grandir trop vite lorsque sa mère quitte le domicile conjugal pour vivre un grand amour. Son père étant perpétuellement en déplacement pour son travail, elle se retrouve alors trop souvent seule dans la maison.

Elle trouve un soutien chez son amie d'enfance Nath mais sombre progressivement dans l'alcool et l'absentéisme scolaire.

Le Muret c'est avant tout une histoire d'adolescence. La jeune fille s'éveille à la musique, découvre l'amour mais a surtout  du mal à se construire.

Sa rencontre avec Jo, un jeune homme plus âgé qu'elle, va paradoxalement la sauver. Même si le mode de vie de ce dernier  l'entraîne sur des chemins que la morale réprouve : il deale, vole et vit tout seul sans s'encombrer de préjugés moraux. Cependant, il est très différent d'elle et possède  une énergie qu'elle n'a pas. 

Le dessin en noir et blanc met particulièrement le récit en valeur. Les courbes rondes des visages et les grands yeux des personnages montrent à quel point Rosie est sans repères dans ce monde où elle grandit.

L'histoire qui se déroule en 1988 touchera aussi bien les ados d'aujourd'hui que les adultes qui ont grandi dans les années 80.

Le Muret

de Céline Fraipont pour le scénario

et Pierre Baillet pour les illustrations

Editions Casterman collection Ecritures.