mercredi 24 août 2016

Didoune

C'est une histoire idéale à lire avant d'aller se coucher. On fait la connaissance de Didoune et de tous ses doudous bien installés avec lui dans son lit. Notre  petit bonhomme    fait l'inventaire de ses petits compagnons dans son lit.  Vite, tout le monde se cache sous la couette. Il faut que personne ne soit visible.

Quand Papa arrive, pas une oreille ne dépasse. Bien évidemment, on joue à se cacher sous les couvertures jusqu'à ce que Papa nous trouve, jeu qu'affectionne beaucoup les tout-petits.

Andrée Prigent  utilise des techniques peu classiques pour illustrer ses albums notamment la linogravure, technique qu'elle a utilisé pour  Gérard le bousier dont elle vient de publier la suite des aventures chez Kaleidocope.  Elle est également la maman de Tibili, un petit garçon africain qui ne veut pas aller à l'école chez Magnard. Le fait de diversifier les approches au niveau de l'illustration séduira parents et enfants. C'est une bonne chose de faire découvrir,  même très tôt, des approches de dessins différentes, cela forme leur gout  et évite qu'ils développent des a-priori.





Dès 18 mois. 

Didoune
d'Andrée Prigent
Didier jeunesse.
2016   





mardi 23 août 2016

Le sel de nos larmes

Le sel de nos larmes nous emmène dans l’Allemagne nazie de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands fuient devant l'arrivée de l'armée russe. Le roman nous fait faire la connaissance de jeunes qui tentent d'échapper à l'envahisseur. 

Lorsqu'ils se rencontrent, ils se défient tout d'abord les uns des autres. Grandis trop vite, ils sont méfiants car ils ont été abusés trop souvent.

Quatre narrateurs participent au récit de cette fuite.  Ils ont en commun leur âge mais ont des parcours bien différents. Emilia est polonaise, Florian vient de Prusse orientale, Joana a fui la Lituanie. Quant à Alfred, il est soldat à Gottenhafen. C'est d'ailleurs dans ce port, un de ceux qui permettaient d'évacuer les civils d'Allemagne lors de l'opération Hannibal  que les narrateurs seront réunis et embarqueront sur le Wilhem Gustloff, un paquebot qui fera naufrage dans la mer baltique torpillé par les russes, une catastrophe maritime plus importante que le Titanic ou le Lutetia.

Ce roman est davantage qu'un roman historique. Il met en avant la détresse de ces enfants trop vite grandis et remplis de désillusions. On croise au fil des pages des personnages attachants comme "le poète de la chaussure", un cordonnier qui prendra soin d'un petit garçon perdu, Ingrid, la jeune aveugle dont il faut cacher la cécité car les nazis traquent les infirmes, des mères qui tentent de sauver leurs bébés en les lançant de manière désespérés à ceux qui ont réussi à embarquer sur les navires. Il y a cependant beaucoup trop  de cadavres au fil des pages.

C'est pourquoi c'est  un roman assez difficile à lire; certaines scènes sont pratiquement insoutenables. Il permet d'évoquer en revanche les conséquences de la guerre sur les populations civiles et notamment sur les adolescents.

Ruta Sepetys est américaine. Son roman doit beaucoup à l'origine lituanienne de sa famille. En effet, son père s'est réfugié aux états-unis fuyant la persécution russe. Elle est l'auteur de ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, un roman historique destiné aux adolescents qui a reçu de nombreux prix littéraires.

Dès 14 ans. 

Le sel de nos larmes
de Ruta Sepetys
Édition Gallimard "Scripto"
2016




lundi 22 août 2016

15 ans

Chelsea a quinze ans et vit son premier amour. C'est une dévoreuse de romans. Or, manque de chance, sa liseuse est tombée en panne. Cela lui vaudra de découvrir la librairie de Bluepointe, la ville où elle passe ses vacances d'été et de rencontrer Josh.

C'est, à bien des égards, un été différent pour Chelsea. Elle découvre le monde du travail avec son premier job d'été. Elle gagne de quoi s'acheter des livres. Elle fréquente la librairie et, par conséquent, voit régulièrement Josh, le jeune homme qui y travaille.

C'est également un été particulier dans la mesure où sa grand-mère est décédée cette année et que la maison est bien vide sans elle. C'est la première fois qu'elle y revient depuis son décès. Elle observe sa mère confrontée au deuil.

Chelsea est la cadette d'une famille de trois filles. Elle a parfois le sentiment de ne pas être suffisamment prise en compte au sein des décisions. Pourtant, il y a une réelle relation parents-enfants. Elle écoute ses deux aînées discuter de leurs histoires de coeur et se sent parfois bien jeune.

C'est un roman idéal pour tous les passionnés de livres. Le lecteur rêve de découvrir la librairie en question. L'héroïne vit sa première histoire d'amour et, bien sûr, l'histoire est romantique à souhait. Cependant, c'est également très drôle à certains moments.

C'est donc un agréable roman d'apprentissage que Michelle Dalton a écrit, une histoire à découvrir le temps d'un été ou au retour pour prolonger le temps des vacances en attendant la rentrée.

Dès 12 ans.


15 ans
Michelle Dalton
Editions Albin Michel Jeunesse
2016.

dimanche 21 août 2016

Le journal d'Aurore



Cet été Les bonheurs de Cassandre ont été invités sur le blog de l'instant livre pour présenter un coup de cœur. 

C'est avec un grand plaisir que j'ai parlé du premier tome du journal d'Aurore en bande dessinée, article que vous retrouverez








 

Jamais contente sort sur les écrans le 11 Janvier 2017. Le film est réalisé par Emilie Deleuze avec dans les rôles principaux Léna Magnien, Patricia Mazui, Philippe Duquesne, Pauline Acquart, Alex Lutz. Il est adapté du roman de Marie Desplechin qui a également collaboré au scénario. Je vous laisse découvrir les premières images.














Le journal d'Aurore
Jamais contente... toujours fâchée
de Marie Desplechin et Agnès Maupré.
Rue de Sèvres.
2016