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jeudi 6 mai 2021

Les aventures d'Alice au Pays des Merveilles

 

Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles est certainement un des premiers textes à s’adresser véritablement aux enfants dans l’histoire de la littérature jeunesse. Il vise simplement à amuser et distraire ces derniers sans volonté d’éduquer ni visée moralisatrice.

Publié en 1865, il a d’abord été inventé par son auteur Lewis Carroll à l’intention d’une petite fille Alice Liddell, lors d’une promenade en barque. Il réalisera un exemplaire calligraphié et illustré de sa main des Aventures d’Alice sous terre afin de le lui offrir. En revanche, il demandera en 1865 à John Tenniel de réaliser les dessins de l’album en vue d’une publication.

L’ouvrage connaitra un succès mondial ; il sera traduit, adapté en spectacle et notamment en dessin animé par Walt Disney, au cinéma et de nombreux illustrateurs reprendront ce classique de l’enfance. 


 

Anthony Browne, en décidant à son tour de se lancer dans la publication d’un des plus importants textes de jeunesse de son enfance, réfléchira fortement à ses choix. Il est hors de question pour lui de reproduire le style de Tenniel ; il choisit de s’affranchir des dessins qui ont accompagné sa lecture ; son inspiration flirtera davantage avec le surréalisme. C’est finalement  la chute d’Alice, qui donnera également sa couverture à l’album, que ce dernier décide de représenter avec minutie et précision. Il conserve l’inspiration victorienne du conte et place en revanche une multitude de détails qu’on retrouvera au fil de l’histoire de Lewis Carroll. Tasses de thé, clés, cochons, serrures défilent alors que la petite fille tombe. John Tenniel en effet n’avait pas représenté cette partie de l’histoire. 

 

 

Chacune de ces illustrations contiennent des indices de la suite du récit ; on voit une carte du roi de cœur dans la mare de larmes dans laquelle Alice nage ; la duchesse porte des oreilles de cochon préfigurant la transformation du bébé. Nombre des dessins de l’album sont des hommages à Magritte. On connait la passion d’Anthony Browne pour les gorilles. On en croisera quelques-uns dissimulés dans une foule d’animaux. Le Pays Merveilleux échappe à toute cohérence. L’ombre d’Alice a l’apparence d’un chat et, fait encore plus extraordinaire, derrière la petite fille et sa sœur, sur le frontispice, on voit la silhouette du lapin blanc dans l’herbe. L’illustrateur n’en avait pas conscience et ne l’aurait pas vu si, lors d’une interview, on ne lui avait pas fait remarquer. 

 

 



 

Cet album qui s’adresse aux enfants de ce XIXème siècle peut sembler difficile à saisir pour un lecteur de notre époque et notamment pour un enfant. Pourtant, ces derniers, grâce au dessin, accèdent tout de suite à l’imaginaire singulier du Pays des Merveilles. Les personnages anthropomorphisés ou non tiennent un discours décalé qui les fait rire. Alice tente désespérément d’éviter de parler de sa chatte Dinah à la souris après avoir réalisé que les chats mangent les souris. En effet, elle avait décidé d’entrer en matière avec « où est ma chatte ? », première phrase de son livre de Français, s’étant dit que cette dernière ne parlait certainement pas l’anglais ce qui bien entendu était une bévue.  Elle s’évertue également, lors de sa rencontre avec la tortue-fantaisie à dissimuler qu’elle connaît les homards et les merlans parce qu’ils appartiennent aux aliments que les êtres humains mangent.  


 

Aux jeux de langage que Lewis Carroll parsème tout au long de son ouvrage s’ajoute l’absurdité de ce monde où rien n’est expliqué comme "la course à la comitarde" ou le croquet, jeux qui débutent alors qu’Alice n’en connait pas ou n’en comprend pas les règles. 

 

Ce "Pays des Merveilles" n’apparait pas, malgré son nom, comme un univers qui fait rêver. Pourtant Alice y accède par le songe. Il fait sans doute même un peu peur. La reine ne cesse d’ordonner « qu’on lui coupe la tête » désignant tel ou tel invité sans raison ; la fillette passe son temps à recevoir des ordres sans percevoir de logique dans les demandes et ne reçoit jamais de réponse satisfaisante lorsqu’elle pose une question. L’énigme du chapelier n’a pas de solution comme elle le découvre après avoir essayé en vain de la résoudre. Les matières étudiées par la tortue fantaisie n’ont ni queue ni tête. Si les lecteurs de nos jours n’ont aucune connaissance des textes qu’Alice doit réciter et dont elle ne se souvient plus, cela n’a aucune importance car l’auteur pastiche les textes classiques appris par les élèves (les enfants du XIXème en revanche les reconnaissaient) pour en critiquer le côté moral. 

 


 

Quant au personnage du chapelier fou, qui semble relever d’un imaginaire de l’absurde pour un lecteur contemporain, il constitue pour les petits anglais, une référence à la folie. Ne dit-on pas « mad as a hatter » ? Les fabricants de chapeau  étaient , semble-t-il susceptibles de devenir fou par l’emploi du mercure. De même l’expression « mad as a March hare », allusion à la conduite des lièvres au début de la période des amours, était également répandue.  

 

Ce conte est par certains côtés transgressif. Charles Dodgson, dont Lewis Carroll est le pseudonyme, était professeur à Oxford où il enseignait la logique. Il a d’ailleurs écrit des ouvrages scientifiques. Sous le couvert de ce conte, se cache une critique de l’enseignement et sans doute également une dénonciation de la société victorienne. Quant à   Alice, elle se présente comme une écolière peu brillante, que ce soit du point de vue de la géographie ou de la grammaire. En revanche, elle est vive, observatrice et n’hésite pas à intervenir et à souligner les contradictions dans les discours des personnages qu’elle rencontre. Alice n’est certainement pas une petite fille très bien élevée à la conduite irréprochable mais c’est pour cette raison  qu’elle touche autant le lecteur. 

 

 

Alice au Pays des Merveilles
de Lewis Carroll
illustré par Anthony Browne
traduction d'Henri Parisot
éditions kaléidoscope 
1988



 

 

mardi 13 novembre 2018

On nous a coupé les ailes

Cette semaine mon Schtroumpf est revenu de l'école avec une leçon sur le 11 Novembre. Fièrement, il m'a dit que c'était un jour férié. 

A la médiathèque nous avons vu une exposition sur la guerre de quatorze avec, parmi les documents, un mannequin revêtu d' un uniforme de soldat. Je me suis alors rendu compte que cela semblait très vieux à mon fils, presque aussi loin que le Moyen-âge. Je lui ai expliqué que mes deux grands-pères avait "fait" cette guerre.

Je me suis alors souvenu de cet album qui a maintenant quatre ans. Il était sorti l'année du centenaire de commémoration du début de la première guerre mondiale. 

Il raconte l'histoire d'un enfant du début du siècle dernier, son enfance dans un petit village de campagne, ses jeux avec ses amis dans la nature, ses rêves devant les débuts de l’aérospatiale.  Il est fasciné par les avions et rêve de voler lui aussi. 

Comme tous les petits garçons, il est friand de récits de guerre et écoute son grand-père lui raconter ses combats contre les prussiens. Il admire le casque et le sabre de son aïeul. Il est  toujours prêt avec son cousin à magner le fusil même si c'est pour plomber les fesses de Marguerite sa cousine. 

Il part pour la guerre et se retrouve dans les tranchées. Le dessin d’Émile Bravo se teinte de couleurs grises et sombres qui rendent les scènes de guerre d'autant plus impressionnantes. Fred Bernard a choisi la lettre comme moyen de narration pour les années de conflit. Il alterne scènes de l'enfance et correspondance. René, le jeune soldat, écrit à sa mère. A  son récit du quotidien se mêle ses terreurs et ses espoirs. Progressivement, ses évocations de ses jeunes années lui font prendre conscience de l'horreur de la destruction et de la réalité de la mort. Il perd son insouciance. 

L'album est très bien construit. Il rend compte de la désillusion des soldats partis combattre. C'est également un très bon compte-rendu de l'importance de l'aviation dans ce combat. Sans être trop technique, il évoque l'histoire de l’aérospatiale avant et pendant la guerre.
René, le héros de cet album a réellement existé. Il a survécu au conflit. 


A noter aussi, le numéro de Youpi du mois de Novembre et sa chronique "Raconte-moi le monde" qui narre  de manière très simple le quotidien de Paul, soldat de la première guerre mondiale et le "Youpidoc" qui nous emmène dans les tranchées, une page documentaire ludique comportant une feuille plastifiée pour voir en transparence (à la manière des "premières découvertes" chez Gallimard jeunesse).  Youpi est préconisé pour les 5-8 ans.






dès 8 ans.

On nous a coupé les ailes
de Fred Bernard
illustré par Emile Bravo
Albin michel jeunesse
2014.

jeudi 11 octobre 2018

La rumeur

La rumeur nous emmène à l'école....! C'est le début de  l'Automne ;  les enfants ont repris le chemin  de la classe. on retrouve les copains et il y aussi les nouveaux. Mais ce petit hérisson qui vient rejoindre les enfants en ce début d'année est décidément très différent. C'est lui  qui sera à l'origine de la rumeur...
Mais au fait c'est quoi une rumeur?

L'auteur utilise un mot  peu courant pour définir cette situation de rejet. Pour un enfant de 5 ans, ce terme reste abstrait. Mais cet album permet au petit lecteur de se l'approprier. 


Zaza Pinson a l'art de dépeindre les sentiments. Dans l'autre illustré par Geoffroy de Pennart (Kaleidoscope, 2006.) elle faisait le portrait d'un chien atteint des affres de la jalousie. Vivant tendrement  jusqu'à présent en tendre tête à tête avec sa maîtresse, il dut d'abord la partager avec son fiancé puis ensuite avec un bébé. Les sentiments étaient dépeints avec humour et justesse. Dans Maman arrive illustré par Laure Monloubou (Kaleidoscope, 2014.) elle dépeignait la peur d'une petite fille d'être oubliée à l'école.



Dans la rumeur,elle met en scène des enfants qui rejettent un nouvel élève. C'est le thème de la différence qui est traité. Les élèves accueillent hérisson en lui souhaitant bienvenue du bout des lèvres. Puis la situation se détériore; ce dernier ne parvient pas à s'intégrer. Il est rejeté à la récréation, à la cantine jusqu'au jour où la rumeur le désignera comme coupable tout désigné...




Christine Davenier dessine un univers scolaire très réaliste qui parleront aux enfants. Bien que ses personnages soient des animaux, nul doute qu'ils se reconnaitront dans les portraits des uns ou des autres. 

J'ai une tendresse particulière pour ce petit hérisson qui aime dessiner, subit les affronts de ses camarades sans broncher et en même temps est capable de se mettre en colère de manière terrible. 


 







La Rumeur
de Zaza Pinson
illustré par Christine Davenier
Kaleidocope 
2018.

vendredi 28 septembre 2018

La nuit de Berk

Berk est de retour pour de nouvelles aventures. Après le Mange-doudous dans lequel  notre canard préféré a failli être dévoré avec ses copains en peluche par un gros monstre, après le bain de Berk dans lequel il a  failli se noyer dans la baignoire, il a cette fois été oublié à l'école dans le sac à doudous. Voilà de façon originale, traité un thème classique de la jeunesse, le doudou oublié ou perdu.


Pas de stress pour l'enfant puisque lorsque le récit débute, tout est déjà terminé. C'est Berk lui-même qui a raconté l'histoire à notre jeune narrateur.


Cette aventure nous emmène à l'école, dans des couloirs déserts et une classe, elle aussi, vide. Berk a vite fait de se faire un copain, qui n'est autre qu'un sac-crocodile, oublié à l'école par son petit propriétaire. Et c'est parti pour l'exploration.... Le récit se déroule dans le noir, histoire de se faire un peu peur. Bien sûr l'équipée partira à vau l'eau quand Berk glissera sur un truc gluant jusqu'à ce que tout se termine dans la patouille, un bonheur de lecture pour nos petits monstres ! 

On croisera au détour des pages le géant de Zéralda, Cornebidouille, Grand Monstre Vert et bien d'autres encore, histoire de vérifier que nos petits lecteurs connaissent bien leurs classiques sans oublier bien sûr le mange-doudous

Dès 4 ans.


La nuit de Berk
de Julien Beziat
Pastel 
2018.


 

Patate pourrie

Stéphanie Blake réitère dans cet album l'effet Caca boudin. Souvenez-vous, c'était en 2002. On faisait la connaissance de Simon le petit lapin. L'album est devenu un best-seller. On le lit même dans les crèches. Simon a bien grandi, a vécu beaucoup d'aventures, a même sa série TV et a maintenant un petit frère et une petite sœur.

Cet album pourra amener nos tout-petits en pleine régression et je ne doute pas que répéter allégrement "patate pourrie" peut être aussi plaisant que claironner "caca boudin". Pourtant il y a un deuxième sujet sous-jacent dans cet album et bien plus important, c'est "l'amour", plus précisément les sentiments. Dans Patate pourrie, il se trouve que Simon est jaloux.

Ce n'est pas un livre à sortir uniquement à la Saint-Valentin. Les histoires de sentiments sont importantes pour nos petits. C'est difficile de comprendre qu'une "amoureuse" peut changer d'avis. Même si l'amour qu'ils ressentent s'apparente davantage à un sentiment d'amitié qu'à de l'amour proprement dit, il n'est pas à prendre à la légère et il est nécessaire de respecter leurs confidences à ce sujet sans bien sûr en faire trop, ni l'encourager à outrance, ni se moquer d'eux.

Dans Patate pourrie, les parents n'interviennent pas. Simon règlera tout seul ses démêlés avec Lou. Il est même puni ! On peut s'interroger sur le choix de l'auteur de laisser Simon aller au lit avec un cœur gros comme ça. Dans la mesure où notre petit lapin ne se confie pas à ses parents, ils n'ont effectivement pas à lui poser de questions. Cela fait partie de son acquisition de  la sociabilité. De plus, ce n'est pas la première fois que Simon est jaloux de Mamadou. En 2009, nos petits lecteurs faisaient la connaissance de Lou dans l'album Poux. Elle était amoureuse de Mamadou mais elle avait attrapé des poux et son amoureux s'était moqué d'elle. Alors Simon l'avait consolée et lui avait donné un bisou. Depuis, Lou est la petite copine officielle de notre petit lapin et il n'a pas du tout envie de la partager !

Dès 4 ans.


Stéphanie Blake, Patate pourrie.
École des Loisirs
2017.

lundi 19 février 2018

Chatangram

Chatangram n'est pas seulement un album qui raconte l'histoire d'un petit bonhomme à qui on offre un tangram, c'est aussi un livre d'activité puisqu'à la dernière page,   on trouve un vrai puzzle en carton pour réaliser les modèles qu'on rencontre au fil de l'histoire.

Mais qu'est-ce qu'un tangram? 

C'est un jeu d'origine chinoise qui utilise sept pièces comprenant cinq triangles, un carré et un parallélogramme. On ignore sa date exacte de création mais il semblerait remonter à la fin de l'Antiquité. Une légende raconte qu'un nommé Tan aurait laissé tomber un carreau qui se serait brisé en sept morceaux. C'est en essayant de le reconstituer qu'il se serait rendu compte de la multiplicité des figures qu'il pouvait concevoir avec les pièces.






Mon tangram des animaux
d'Anthony Marras
Langue au chat
2015.



Ce jeu n'était pas une découverte à la maison puisqu'il y a deux ans, on avait déjà testé ce jeu grâce à un livre d'activité qui présentait dix-huit modèles d'animaux à réaliser. Cela avait été dans l'ensemble très  concluant. 






Chatangram est donc arrivé à la maison. On y aime les chats et la couverture a tout de suite captivé mon petit schtroumpf. Il n'y a pas beaucoup de texte. Cela lui permet d'être progressivement autonome dans la lecture quand il joue tout seul avec le livre et construit les formes au gré de ses envies en les prenant dans l'album. Quant à l'histoire, elle est prétexte à deviner les animaux au fil des pages. 

Maranke Rinck et Martjin van der Linden sont mari et femme. Ils vivent à Rotterdam et ce n'est pas leur première collaboration. Martjin est graphiste et illustrateur. 

Dès 5 ans.

Chatangram
de Maranke Rinck
illustré par Martijn van der Linden
Kaléidoscope
2017.


lundi 18 septembre 2017

Mog et Bunny

Mog est une  chatte. Elle vit dans une charmante famille chez Monsieur et Madame Thomas qui ont deux enfants Nicky et Debbie. Elle  est l'héroïne d'une série d'albums célèbres en Angleterre qui compte dix-sept titres. C'est le troisième épisode des aventures de  cette minette qui arrive en France.


 
 La petite chatte est choyée par sa famille. Elle a même reçu en cadeau Bunny, un jouet pour chat dont elle ne se sépare jamais, un vrai doudou en résumé. Bunny est un petit lapin rose en peluche orné d'un ruban vert avec une jolie rosette. 






















 



Les facéties de  cette dernière accompagnée de son compagnon en peluche sont à mourir de rire. Le lapin en peluche est véritablement traité comme un doudou. Il est trainé partout, oublié aux endroits les plus insolites jusqu'au grand jour du barbecue dans le jardin. La pluie surprenant la famille au milieu du repas fait rentrer tout le monde précipitamment à l'intérieur. Mais  soudain on se rend compte que Mog a  disparu....

On aime l'ambiance familiale qui se dégage à la lecture de cet album. Mog traîne partout son lapin comme un petit enfant son doudou. Les enfants seront sensibles à cette affection du chat pour son petit lapin en peluche et se reconnaîtront dans la façon parfois cavalière qu'a l'animal de traîter son compagnon en peluche.

Pourtant ce doudou rose est symbolique dans l’œuvre de l'auteur. On connait davantage en effet Judith Kerr, auteur et illustrateur de cette série pour son roman Quand Hitler s'empara du lapin rose qui raconte la montée du nazisme en Allemagne et la fuite d'Anna  et de sa famille   jusqu'à Londres. Cette dernière a laissé derrière elle un lapin en peluche rose en quittant son pays. 


Ce roman largement inspirée par sa vie a fait connaitre l'auteur dans de nombreux pays. Mais installée à Londres elle est également un auteur reconnu  de livres pour enfants.  J'espère qu'elle le deviendra également en France et souhaite que le choix d'Albin Michel de traduire et de publier Judith Kerr la fasse connaître et aimer chez nous.

     Mog et Bunny
de Judith Kerr
Editions Albin Michel
2017.

dimanche 2 juillet 2017

Le Clown plus que rigolo

Il y a quelque temps, un cirque s'est installé près de chez nous et on a décidé d'aller assister à une représentation. Seulement bébé schtroumpf était malade le jour où on devait aller au spectacle. Alors comme on avait beaucoup parlé des attractions qu'on pouvait découvrir sous le chapiteau, je lui ai lu une histoire que j'avais à la maison. Dans le Clown plus que rigolo, on ne parle pas seulement d'un auguste (celui qui a un nez rouge et des vêtements bariolés) mais également des autres membres de la troupe puisque Cogito le héros de l'album fait le tour de tous les membres du cirque pour les interroger. Il se demande pourquoi il est "rigolo". Tour à tour, le magicien, l'équilibriste, l'homme le plus fort du monde et tous les artistes du cirque lui répondent. Pour le premier, c'est dû à son chapeau, pour le second cela vient de ses chaussures et ainsi de suite. 


Le Clown plus que rigolo est le premier album de Béatrice Deru-Renard. Professeur d'histoire, elle aime également jouer avec l'imaginaire. Dans cet album, elle a ajouté au récit une dimension philosophique puisque son héros se nomme Cogito, allusion au "Cogito ergo sum" de Descartes. Ce récit fait réfléchir sur la nature profonde de l'homme et fait la part des choses entre l'apparence et l'essence  de l'être humain.




Le voyage d'Oregon
de Rascal
illustré par Louis Joos
Pastel, 1993.
Pour cet album, l'auteur a collaboré avec Louis Joos, illustrateur dont on connaissait déjà le voyage d'Oregon. C'est un album plus ancien  qui met en scène dans les premières pages un clown qui travaille dans un cirque. On a comparé les héros qui sont tous les deux des "augustes". L'histoire diffère puisqu'on part dans un road-movie à travers toute Amérique jusqu'en Oregon.








de Stéphanie Ledu
illustré par Rémi Saillard
"Mes docs à coller"
Milan, 2012.





Pour préparer le spectacle, on avait déjà fait des autocollants le Cirque chez Milan dans la collection "Mes docs à coller".









Le Cirque
conçu par Laurent Galmot,
Collet, Bendjebbour & Marty
illustré par Alary & Rost
Edition Seven sept
2004.
J'ai retrouvé dans ma bibliothèque un vieux livre sur le cirque qui comportait un DVD qu'on a pu visionner. On en a profité pour feuilleter aussi le livre même s'il n'était pas adapté à son âge (Bébé schtroumpf a 5 ans). Il comporte des photos du monde du cirque ; il a été réalisé avec la collaboration de professionnels du cirque, notamment ceux du cirque Pinder.  C'est davantage un livre qui servira aux parents pour parler du monde du cirque aux enfants.







Sur le site la maternelle d'Elsa, on a trouvé  des activités à faire autour de l'album le Clown le plus rigolo. On a pu découper et remettre dans l'ordre les images de l'album, les colorier et les commenter à souhait.





Dès 5 ans.

Le Clown le plus rigolo
de Béatrice Deru-Renard
illustré par Louis Joos
Pastel
2001.