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jeudi 7 novembre 2013

Effacée





Depuis le succès de la trilogie Hunger Games, les dystopies ainsi qu'on les  appelle, pullulent sur le marché des "young adults". 












Uglies
de Scott Westerfield
Editions Pocket jeunesse


La tétralogie d'Uglies en 2007 de Scott Westerfield avait vraiment été une révélation du point de vue de la narration à sa sortie, comme Hunger Games de Suzanne Collins le sera plus tard. 







 


Dans le cas présent, j'avoue avoir été happée dès les premières pages. Ce n'est pas  le sujet qui m'a captivée car l'effet surprise de ces dystopies s'est émoussé avec le temps.


L'histoire de Kyla se déroule en 2050. Les enfants mineurs qui ont commis des crimes sont "effacés", c'est-à-dire reconditionnés pour pouvoir vivre une vie nouvelle avec des parents différents dans une famille inconnue. Ils ne gardent pas de souvenirs de leur vie précédente.

Kyla vit ses derniers jours à l’hôpital lorsque le roman commence. On la suit lors de ses premiers pas dans le monde réel lorsqu'il lui faut pratiquement tout réapprendre. Mais elle est rapide et très vite, elle intègre le lycée, commence une vie d'adolescente pratiquement normale. Seuls ses cauchemars incessants lui font craindre le pire. Elle a l'intuition qu'il y a quelque chose d'anormal dans cette procédure d'effacement et que tout n'est pas aussi simple qu'on le lui dit. Elle est hantée par la question de savoir quel crime elle a commis dans le passé. De plus, elle semble être l'unique "effacée" à être rongée par cette dilemme. Ni sa sœur, ni Ben son petit ami qui l'ont été également,  n'ont envie de savoir.




Les Fragmentés
de Neal Shusterman
Editions Le Masque Poche.
Effacée nous plonge dans le cerveau d'une adolescente. Cette problématique de la place de ces derniers dans la société n'est pas nouvelle. Les Fragmentés de Shusterman dont la suite est parue récemment évoque également cette thématique. Chacun de ces romans parle de cette période troublée que chaque parent a du mal à gérer. Dans ces sociétés à un moment ou à un autre, adolescence a rimé avec délinquance ce qui a amené les gouvernements à prendre des mesures préventives contre eux. Chez Shusterman, ce sera la fragmentation pour éviter à l'adolescent de gâcher sa vie. Chez Teri Terry, l'auteur d'Effacée, on enlève les enfants pour les reprogrammer dans le but qu'ils soient utiles à la société.
Cette problématique de la société fait écho au malaise adolescent. C'est un âge où les jeunes cherchent leur place dans la société, où leurs personnalités se construisent. Pour  ces raisons, les dystopies et romans de science-fiction qui abordent ces thèmes sont très en vogue dans cette classe d'âge. Ils font suite aux romans d'apprentissage du XIXème siècle tout en leur procurant l'évasion qu'apporte un texte d'aventure.

Kyla est un personnage attachant ; elle a un don pour le dessin, une mémoire photographique stupéfiante. Elle apparaît comme différente dès les premières pages. Pourtant sa différence en fait une adolescente de notre époque. Elle a une passion : celle de dessiner et de se perfectionner dans cet art, des envies, celle de vivre son amour mais aussi peur d'être démasquée et identifiée comme quelqu'un indigne de poursuivre sa vie et d'être à nouveau "effacée" et de risquer de perdre ce qui fait son identité. Kyla est rongée par ces envies, ces contradictions et est dominée par l'envie de vivre qui l'incite à la prudence.

Premier tome de ce qui sera une trilogie, ce roman a déjà donné lieu à des trailers. En voici un qui montre à quel point ce personnage fait rêver : 


Effacée 
de Teri Terry
Editions La Martinière jeunesse.

mercredi 5 décembre 2012

No pasaran, endgame

Seize ans après la parution de No pasaran le jeu Christian Lehmann publie la fin de la trilogie No pasaran, endgame.

Andréas est toujours bloqué dans le jeu "l'Expérience ultime" en 1942 alors que Eric et Thierry se sont fait éliminer du jeu et ne peuvent plus rien faire pour lui.
La disquette s'avère être en fait un moyen de remonter le temps. Gilles, le frère d'Eric, reporter de guerre, découvre leur secret et part dans le passé à la recherche d'Andréas dans la France occupée de la Seconde Guerre mondiale.

Dans ce volume, tout se résout enfin. Les interrogations laissées en suspens au fil des chapitres des premiers tomes trouvent enfin leur réponse. L'auteur joue avec les codes du voyage temporel avec aisance. D'ailleurs je me demande si en écrivant la scène où les ados achètent la disquette à Londres dans le premier tome, l'auteur savait déjà qui était le vieillard qui leur vendait cette dernière ou si l'idée de réintroduire ce personnage lui est venue plus tard. Quant à ce jeu, je me demande si dès No pasaran, il était si évident que ce dernier  permettait de voyager dans le passé.

Comme je le disais précédemment, la trilogie se clôt de manière définitive avec ce dernier volume et les questions qui me viennent en tête concernent plutôt la genèse de l'écriture.

Au fil des trois tomes, les personnages évoluent. Éric et Thierry continuent leur vie malgré la disparition d'Andréas. Ils sont devenus adultes. Thierry travaille dans un hôpital. Eric fait la connaissance de la mère d'Andréas et tombe amoureux de la cousine de Khaled.
Ce dernier tome redonne sens au premier volume No pasaran le jeu. En effet, le roman soulignait les dangers et les dérives possibles des jeux informatiques. C'était pourtant bien avant l'arrivée de la banalisation d'Internet et des réseaux sociaux. Les tomes suivants font du premier tome un récit sur les débuts de l'informatique. La réflexion qui s'en dégage dépasse ce cadre et donne des pistes au lecteur pour réfléchir sur la nécessité de l'engagement.

"L'expérience ultime", c'est une leçon sur la vie. Ce que nous apprennent les personnages de ce roman c'est qu'il faut apprendre à regarder par soi-même. Andréas est prisonnier de l'éducation que lui a donnée son père, politicien extrémiste engagé et se conduit comme ce dernier. Lâché dans la France de la Seconde Guerre mondiale, le jeune garçon veut œuvrer pour les nazis. De l'autre côté de l'écran, Gilles va tenter de tout faire pour arrêter ce dernier. C'est un duel de convictions qui s'engage alors.

Christian Lehmann, No pasaran, endgame
Editions Ecole des loisirs.

mercredi 17 octobre 2012

Glow

Glow, est le premier tome d'une trilogie  qui nous emmène dans l'espace. Kieran et Waverly, de jeunes adolescents en  sont les héros. Ils sont nés sur un vaisseau spatial l'Empyrée, qui a quitté la terre pour relier une planète éloignée sur laquelle ils vont créer la Nouvelle Terre. Il n'en est pas de même sur l'autre vaisseau le Nouvel Horizon, parti un peu avant le leur dans le même but, gagner la Nouvelle Terre et s'y installer. Les deux vaisseaux font partie d'une mission visant à coloniser une nouvelle planète. Le voyage devant durer longtemps ; ce sont des enfants nés pendant ces voyages qui peupleront ce nouveau monde. Or, il n'y a pas eu d'enfants qui sont nés sur le Nouvel Horizon contrairement à ce qui aurait du arriver.

Alors que Kieran et Waverly s'apprêtent à se marier, leur vaisseau est attaqué et Waverly et les filles de l'Empyrée sont enlevées et emmenées sur le Nouvel Horizon.
Kieran prend la direction du vaisseau alors que tous les adultes ont disparu, soit dans l'espace à la poursuite des enfants, soit blessés ou morts dans les combats.
Waverly et ses compagnes sont accueillies chaleureusement par les habitants du Nouvel Horizon auxquels on a raconté qu'elles  avaient été sauvées du vaisseau avant qu'il n'explose.

Ces épreuves sont pour eux l'occasion de révéler leurs personnalités. Waverly se montre courageuse et obstinée. L'un comme l'autre deviennent des leaders.
Pourtant leurs façons d'agir sont totalement différentes. Kieran assure son poste de dirigeant par un culte de la personnalité tandis que Waverly lie des liens sincères avec les femmes du Nouvel Horizon.

Pourtant cette dernière se pose des questions sur ce destin qu'elle n'a pas choisi. Kieran, qu'elle chérit pourtant n'est-il pas un choix par défaut sur le vaisseau? Avoir des enfants si jeune est-ce vraiment son choix personnel? Est-il le mari qui lui faut? Ils ont tous deux des convictions religieuses opposées. Kieran est croyant et pratiquant au contraire de Waverly qui ne l'est pas.
Ce space opéra fait écho aux questionnements de l'adolescence sur l'âge adulte. Loin de n'être qu'un récit d'aventure, il est profondément en phase avec la vie actuelle et certaines problématiques contemporaines.


Glow
de Amy Kathleen Ryan
Collection MSK
Edition Le Masque. 




mercredi 10 octobre 2012

BZRK


Le dernier roman de Michael Grant nous emmène dans un tout autre univers que celui de Gone, sa précédente série pour ados. BZRK est,  comme cette dernière, un roman de science fiction, premier tome d'une trilogie.
Les premières pages nous font faire la connaissance de Noah, un jeune garçon aux yeux bleus saisissants. Il rend visite à son frère ainé interné car devenu fou de manière inexpliquée. D'autre part, suite à une série d'attentats visant sa famille, Sadie McLure se retrouve hospitalisée et seule héritière de l'empire familial. 
BZRK nous plonge subitement dans un univers de nanotechnologie. On découvre un espionnage qui utilise l'infiniment petit, des nanorobots, pour s’infiltrer dans le corps des ennemis. 
C'est surprenant ; on s'accroche dès les premières pages car ce n'est pas si facile à lire : beaucoup de personnages dans les premières pages, des concepts nouveaux dont on ignore tout. Pourtant, le livre est prenant et l'univers de Michael Grant fascinant ; on s'identifie à Noah et Sadie et on les suit dans leur descente dans le corps humain.
En effet, Noah et Sadie sont très vite recrutés par BZRK pour combattre des jumeaux diaboliques qui veulent imposer la paix dans le monde en privant celui-ci du libre arbitre. BZRK est un groupe d'opposants qui dispose de son propre système de nanorobots et qui fait choisir à ses membres des pseudos de personnages célèbres ayant sombré dans la folie : Sadie choisit Plath comme Sylvia Plath, une romancière et poétesse du XXème siècle et Noah prend le nom du poète John Keats.
Noah n'a plus, comme Sadie, qu'une chose à faire : combattre ou devenir fou comme son frère qui a appartenu peu de temps avant lui à BZRK.

Dès 13 ans.


BZRK 
de Michael Grant
Editions Gallimard jeunesse.



lundi 3 septembre 2012

Jake Djones gardien du temps, 1, Mission Venise


Jake Djones gardien du temps est une nouvelle trilogie dont Mission Venise est le premier tome. Elle nous emmène dans les méandres du temps. En effet, notre héros de quatorze ans, Jake ne sait pas encore qu'il appartient au groupe des  "gardiens de l'histoire" comme ses parents. Enlevé par ces gardiens, il est emmené au Mont-Saint-Michel au XIXème siècle dans leur repaire. Il va de surprise en surprise en apprenant que ses parents sont des agents de ce groupe, qu'ils ont disparu en mission à Venise en plein cœur de la Renaissance et ne sont pas du tout partis à un colloque de vendeurs de salles de bains comme il le croyait. Jake est bien décidé à participer à cette mission. Il est prêt à tout pour retrouver ses parents. 
Ce premier tome est efficace, dynamique. On oscille entre roman d'aventures et roman historique. Les passages dans le passé sont assez convaincants. Jake est un personnage sympathique ; il s'intègre assez vite à l'équipe que forment Charlie, Nathan et Olympe qui ne le laisse d'ailleurs pas indifférent.

Jake Djones est le premier roman de Damian Dibben, comédien et scénariste anglais qui a notamment joué dans Love is a devil, un film de 1997 .
Dès 11 ans.


Jake Djones 
gardien du temps, 1
Mission Venise
de Damian Dibben
Editions Gallimard jeuness.

vendredi 24 août 2012

Gone tome 1

Premier tome d'une série de science-fiction destinée aux ados, Gone nous plonge dans un monde sans parents.
Au début du récit, Sam assiste à un cours d'histoire. Soudain, autour de lui,  toutes les personnes de plus de quinze ans disparaissent. Avec deux de ses amis, Quinn et Astrid, se forme très vite un trio indissociable.
Sam s'impose naturellement comme leader ; c'est vers lui que se tournent tout de suite les autres ; c'est lui qui a sauvé un bus d'un accident il y a quelques années. De plus, il a l'art de trouver immédiatement les solutions et de prendre des décisions. Il faut s'occuper des plus petits, trouver de la nourriture pour tous.

Or Sam ne veut pas de ce rôle. Il a peur de lui-même surtout depuis qu'il s'est rendu compte qu'il a développé des pouvoirs spéciaux qu'il ne maîtrise pas et qui ont souvent causé des catastrophes dans le passé.

Il part avec ses amis aider Astrid à  retrouver son petit frère autiste qui était avec l'un de ses parents. Lorqu'ils reviennent en ville, des bandes rivales ont fait leur apparition.
On songe bien sûr à la série de Gazotti et Vehlman, Seuls, mais également au roman de Jules Verne, Deux ans de vacances, et à Sa Majesté des mouches de William Golding.


Quatre tomes seulement sont sortis. Il en est prévu six. La lecture de ce roman m'a fait penser parfois à la série Heroes ; plusieurs intrigues s'entremêlent.

Sam a des préoccupations d'adolescents ; il est amoureux. Il a peur de découvrir ce que sa mère lui a caché. Il a même parfois peur de lui-même. Astrid se sent coupable de se sentir dépassé d'avoir à s'occuper de son petit frère autiste. Quant à Quinn, il suit comme un petit chien son meilleur ami Sam sans qu'on se doute de ses questionnements intérieurs. Pendant que le trio parcourt les Perdido Beach, on suit parallèlement Lana qui se retrouve perdue avec son chien au milieu de nulle part quand la disparition des adultes se produit.

c'est un roman qui se dévore d'une traite. On trouve sur le net une foule de trailers qui rendent plus ou moins justice à l'histoire. En voici un que je trouve assez représentatif du rythme de Gone.

Dès 13 ans.





Michaël Grant, Gone
Editions Pocket Jeunesse.
format poche.







lundi 11 juin 2012

Seuls tome 7, Les Terres basses.

Seuls est une série jeunesse qui diffère de Spirou, Astérix et Tintin dans la mesure où il faut lire les tomes dans l'ordre de parution.
Les Terres basses est le deuxième tome du deuxième cycle.
Dans le premier cycle, nous faisions la connaissance de cinq enfants seuls survivants dans un univers dénué d'adultes. La série faisait ainsi penser à Sa majesté des mouches de William Golding  ou aux Enfants de Timpelbach de Henry Winterfeld. Le cycle se terminait alors qu'on apprenait que ces enfants étaient morts et étaient  bloqués dans les limbes.
Au fil des tomes, nos cinq héros ont fait connaissance d'autres enfants bloqués comme eux dans ce monde. Ils sont constamment menacés ne serait-ce que parce que la ville s'enfonce et que certains enfants se transforment en zombies.
 

Le tome sept n'apporte pas beaucoup de réponses mais entretient le suspense. Au final, un album où l'aventure reprend mais où l'intrigue ne progresse pas tant que ça. Vivement le tome suivant !
Dès 9 ans.

Seuls, tome 7
Dessin de Bruno Gazzotti
Scénario de Fabien Vehlmann
Editions Dupuis.